Olivier Le Large

Olivier Le Large
Olivier Le Large
Éleveur laitier
Bréhan

Bonjour, merci à Adeline d’avoir présenté son élevage la semaine dernière ! Je m’appelle Olivier Le Large, j’ai 39 ans et deux enfants de 19 et 15 ans.

Je suis associé avec ma femme sur notre élevage de vaches laitières et de taurillons, avec un salarié à plein temps et un appui à mi-temps.

J’ai un Bac Pro que j’ai fait au Lycée la Touche. J’ai été ensuite magasinier pour Eureden pendant 4 ans. J’ai travaillé chez Arland en construction puis en contrôle de pulvérisateurs. J’ai ensuite été aide familial. Je me suis installé en 2007 en reprenant l’élevage de mon oncle et de mes parents.

Nous avons 150 vaches, 90 taurillons et une centaine de génisses. Nous cultivons du blé, du triticale et du maïs, ainsi que 5 ha de luzerne et le reste en pâture.

Bonne semaine en ma compagnie !

En ce moment, on passe beaucoup de temps dans les champs ! Avant de mettre des couverts végétaux, on chaule. Cette technique fait en sorte que la terre ne s’acidifie pas. J’apporte du calcaire tiré des carrières (cela peut être des coquillages broyés aussi d’ailleurs) pour avoir un pH entre 6.5 – 7. Le chaulage a lieu tous les deux ans.

Cela permet de préparer des couverts végétaux, sujet que j’évoquerai demain !

Les couverts végétaux empêchent le lessivage (le fait que les eaux de pluie entraînent des éléments extérieurs vers les nappes phréatiques) et préparent les cultures du printemps. Leurs racines vont travailler le sol et après l’hiver, la terre sera plus souple et plus ouverte.

En guise de couverts, je sème de la phacélie et du trèfle incarnat.

C’est aussi une demande réglementaire, mais au-delà de ça, c’est quand même plus intéressant de voir une culture que de la terre, ça protège le sol et ça stocke du carbone 

Nous avons suivi une formation pour inséminer nous-mêmes nos vaches. Cette formation nous a appris une autre technique pour être encore plus précis (en pouvant visionner le col de l’utérus via une application) et donc de moins gêner la vache. Nous sommes le 2ème groupe en France à faire cette formation et à l’appliquer.

Quand nous nous sommes installés, nous avons repris le bâtiment de mon oncle, déjà très en longueur. Nous y avons installé les logettes avec des tapis en caoutchouc et régulièrement paillées pour améliorer le confort des animaux et le nôtre, même si ça demande un peu plus de travail pour l’entretien !

Olivier Le Large

Nous avons rajouté 50 places en 2011. Au total, cela fait 140 places pour un bâtiment de 100 mètres de long désormais. Le prochain chantier, c’est la salle de traite. On souhaite passer d’une salle 2×7 (14 places de traite) à une salle 2×20 (40 places de traite). Un énorme gain de temps en perspective : nous pourrons traire plus de vaches d’un coup !

C’est plus facile de déléguer avec les outils que j’ai mis en place. Je pense à notre souffleuse : 10 min pour pailler alors qu’il faudrait 1h à la main !  Une balayeuse à l’arrière d’un tracteur permet de nettoyer les logettes ; une pailleuse sur notre chariot de manutention nous fait gagner du temps lors de l’entretien des logettes. On utilise une lame sur un quad pour repousser le maïs à l’auge, sans compter les porte-seaux, les supports pour outils… bref chaque chose a sa place !

Nous nous sommes inscrits dans le réseau des Fermes 4 soleils via la Coopérative Le Gouessant. Nous y avons vu une opportunité de montrer notre ouverture et notre volonté d’expliquer notre travail. Notre élevage correspondait déjà aux critères de la démarche donc nous nous y sommes intégrés sans difficulté. C’est toujours intéressant de faire partie d’un réseau pour échanger et partager nos astuces !

Merci de m’avoir suivi ! La semaine prochaine, rendez-vous chez Bernard, producteur de cidre